
17 Dec Logiciels sociaux : outils de communication
Logiciels sociaux : outils de communication
Contextualisation
Internet est devenu le nouvel espace de travail. Qui ne regrette pas le courriel qui n’arrive jamais pour terminer un projet ? Ou ces sites web que l’on visite régulièrement pour connaître l’état de l’art sur un sujet donné ? Ce n’est plus seulement une macro-bibliothèque où l’on trouve de l’information. C’est l’endroit où nous passons un temps qui vaut son pesant d’or.
Ce n’est plus seulement une macro-bibliothèque où l’on trouve des informations. C’est l’endroit où nous passons un temps qui vaut son pesant d’or, c’est devenu l’épine dorsale de notre travail. Que faire pour qu’il ne nous absorbe pas et que nous puissions l’utiliser comme un outil ?
Que pouvons-nous faire pour ne pas être absorbés par eux et les utiliser comme un outil ? Le logiciel est devenu une plate-forme technologique. Les lignes de code qui composent un programme, la connexion des différents modules d’un programme qui offrent une nouvelle interaction entre différentes personnes physiquement liées, prennent ainsi un rôle important (Source et al., 2010).
Il y a eu un changement de paradigme, la technologie n’est plus physique, elle n’est plus seulement le dernier gadget cool ou le matériel (machines) le plus récent et le plus puissant. Le logiciel est devenu une plate-forme technologique. Les lignes de code qui composent un programme, la connexion des différents modules d’un programme qui offrent une nouvelle interaction entre différentes personnes physiquement liées les unes aux autres… Les logiciels libres occupent un espace important (Winner, 1993).
La formation de la sphère publique virtuelle est stratégique, et les logiciels sociaux jouent un rôle important. Les professionnels de la connaissance sont les acteurs clés qui peuvent placer l’utilisateur au centre d’un nouveau processus (Nieborg et Poell, 2018).
Les nouvelles technologies permettent le développement d’une masse critique de citoyens plus démocratiques et participatifs (Rodríguez, 2023) (Sánchez, 1970) (Fuente et al., 2010). Les nouveaux outils Internet tels que les groupes de discussion, les forums, les salles de chat, les tableaux d’affichage, les listes de diffusion et les systèmes d’édition collaborative (wikis), les applications peer-to-peer telles que la messagerie peer-to-peer et les blogs se multiplient sur Internet, permettant aux personnes du monde entier d’interagir, d’élargir les questions, de discuter, de débattre et de faire naître une nouvelle opinion publique (Sánchez, 1970).
Nous vivons dans une société où nous ne pouvons pas ignorer les progrès qui se produisent quotidiennement. Il s’agit d’un changement fondamental, car la technologie n’est plus simplement un dispositif physique, mais une plateforme d’interaction sociale dans laquelle se développent de nouvelles formes d’interconnexion et de participation entre les personnes (Antón, 2012).
Selon Angela McFarlane (2009), les technologies de l’information et de la communication doivent être considérées comme un ensemble d’aptitudes et de compétences, un ensemble d’outils permettant de faire ce que nous avons toujours fait, mais de manière plus efficace, plus efficiente et plus économique, ainsi que comme un agent de transformation ayant un impact révolutionnaire. De nombreuses institutions estiment que les TIC peuvent changer le monde en raison de leur valeur communicative, de leur capacité à servir et à transférer des données, de l’importance de la diffusion des connaissances et de l’interconnectivité sociale qu’elles permettent.
Le changement de communication, le progrès technologique, culturel, économique et social qui s’opère dans la société ne s’expliquent plus seulement par les effets des médias, mais par les concepts d’intelligence et de connaissance qui président à l’émergence et à la présence des technologies de l’information et de la communication dans notre environnement quotidien. Aujourd’hui, les contenus, les services et les communications sont distribués à une vitesse vertigineuse.
La croissance de l’utilisation du Web 2.0 a été précédée par le développement d’outils logiciels sociaux. Ceux-ci permettent à des personnes ordinaires (qui n’ont pas de connaissances préalables en informatique ou en programmation) de communiquer, de coopérer et de publier de manière transparente et rapide. L’internet est devenu plus social et a retrouvé sa philosophie d’origine. Un espace pour la production partagée de connaissances, pour le travail coopératif à distance et pour la publication mondiale de tout type de contenu (textes, images, sons et vidéos). Les gens veulent communiquer, partager et coopérer avec d’autres personnes.
Logiciels sociaux, outils à la portée de tous grâce aux logiciels libres
Les logiciels sociaux sont définis comme un ensemble d’outils ou de supports technologiques qui permettent une interaction accrue entre les individus ou les groupes, une rétroaction sociale qui permet à un groupe de mesurer les contributions de certains individus (connue sous le nom de « réputation numérique » ou de méritocratie) et la création de réseaux sociaux. Comme le souligne Stowe Boyd, « les logiciels sociaux ne sont pas conçus pour le contrôle, mais pour la création collective par le biais de contacts personnels, d’interactions mutuelles et d’influences, sans avoir de plan prédéfini ».
Les logiciels sociaux deviennent une plateforme technologique au potentiel énorme pour la gestion des connaissances, les relations interpersonnelles et les institutions à tous les niveaux. Les professionnels de la culture sont des acteurs clés pour faire de ces outils de véritables canaux de communication et d’opinion publique. Ces outils doivent être utilisés avec des critères efficaces, car ils sont un moyen de construire une communauté et des projets.
L’essor des logiciels libres a démocratisé l’accès à ces outils, les rendant plus disponibles et accessibles à des personnes de tous horizons. Cela a permis à un plus grand nombre d’individus et de communautés d’exploiter la puissance des logiciels sociaux pour améliorer leurs interactions, leur collaboration et le partage des connaissances. La disponibilité de logiciels libres et gratuits a joué un rôle clé dans l’adoption et l’utilisation accrues de ces technologies sociales (Fuente et al., 2010). Les logiciels sociaux doivent être utilisés comme un outil au sein d’un projet et comme un outil dans l’approche du projet.
L’idée de base « pas de projet culturel sans son aspect numérique » prend tout son sens avec l’application de logiciels sociaux aux projets. Ils complètent le projet, font des utilisateurs des participants et une partie impliquée du projet. Il faut être sur Internet, mais pas de manière anodine. Il faut faire des choses, et faire des choses implique de faire un effort pour que cela fonctionne. Cela implique également que chaque projet doit avoir une approche bidirectionnelle à ce niveau avec la population ou les utilisateurs.
On a généralement tendance à craindre d’inclure les TIC dans les projets culturels. L’approche du projet a-t-elle changé ? Non, je pense que l’inclusion des NNTT élargit ses possibilités. Les nouvelles technologies ne nécessitent pas toutes des connaissances spécialisées pour être utilisées. L’univers des possibilités qui s’ouvre à nous élargit nos capacités de production et de traitement de l’information. Les logiciels sociaux sont généralement construits sur la base d’une programmation open source, généralement PHP, HTML et XML, et connectés à des bases de données open source, telles que MySQL.
Les logiciels sociaux sont conçus pour les gens, pour être utiles et pour être installés par des personnes ayant peu ou pas de connaissances en informatique et en programmation. Dans certains cas, il est nécessaire de connaître une série de termes (voir le glossaire à la fin du livre) pour savoir ce qu’il faut faire à un moment donné ; vous pouvez toujours demander de l’aide aux personnes qui gèrent le serveur où est hébergé le site web. Les fonctions de base des logiciels sociaux sont les suivantes :
- Créer, éditer et partager du contenu en collaboration (González et al., 2014).
- Interagir avec d’autres utilisateurs : communication, commentaires, vote…
- Gérer des réseaux sociaux, des communautés, des contacts et des relations.
- Publier, distribuer et consommer leur propre contenu et celui des autres.
Il existe des applications de logiciels sociaux qui sont des services en ligne, directement accessibles via leurs pages web, où vous pouvez profiter d’un espace pour partager, créer ou classer du contenu grâce à un processus d’enregistrement rapide, facile et gratuit. Il existe d’autres applications qui nécessitent un minimum de connaissances techniques, comme les progiciels permettant d’installer des portails ou des blogs sur un serveur web. Des solutions hybrides sont également disponibles.
L’exemple le plus visible et le plus répandu qui a existé et persiste encore est celui des blogs. Les blogs sont l’exemple de logiciel social le plus actif et dont la croissance est la plus rapide. Il s’agit de systèmes de publication personnels, comme des journaux intimes en ligne fréquemment mis à jour, avec des entrées dans l’ordre chronologique inverse et une multitude de liens. Ils représentent l’évolution des sites web personnels primitifs et esthétiques et se multiplient grâce à leur large bande passante, leur facilité d’utilisation et leur accès gratuit. Ils ne nécessitent pas de connaissances spécialisées. Il existe différents types de sites web : les sites personnels individuels, les sites personnels professionnels, les sites de groupe…
Ce que l’on appelait autrefois la « blogosphère » permet une résurgence de la sphère publique. Au début de l’année 2000, on comptait moins de 30 000 blogs ; à la fin de l’année 2005, on estimait leur nombre à 53 millions ; en 2024, près de 600 millions de blogs coexisteront.
Note de fin
Pour les professionnels du secteur de la culture et de la connaissance, les logiciels sociaux offrent des avantages concurrentiels en leur permettant de communiquer, de partager et de gérer les connaissances plus efficacement, ainsi qu’un moyen d’étendre la portée et l’impact de leurs projets. Il est nécessaire d’explorer, d’expérimenter et d’apprendre à utiliser ces technologies de manière efficace afin de tirer le meilleur parti de leur potentiel (Sánchez, 1970) (Bote-López, 2021) (Fuente et al., 2010).
Références
- Antón, A. M. G. (2012). El fenómeno de las redes sociales y los cambios en la vigencia de los Derechos Fundamentales. En Revista de Derecho de la UNED (RDUNED) (Issue 10). https://doi.org/10.5944/rduned.10.2012.11097
- Bote-López, S. (2021). Redes sociales y el desarrollo empresarial, en el contexto del COVID-19. En Revista Científica Arbitrada de Investigación en Comunicación Marketing y Empresa REICOMUNICAR (Vol. 4, Issue 7, p. 8). https://doi.org/10.46296/rc.v4i7.edespjun.0027
- Fuente, A., Herrero, J., & Gracia, E. (2010). Internet y apoyo social: sociabilidad online y ajuste psicosocial en la sociedad de la información [Internet and social support: Online sociability and psychosocial adjustment in the information society]. En Acción Psicológica (Vol. 7, Issue 1). Servicio de Psicología Aplicada (UNED). https://doi.org/10.5944/ap.7.1.201
- González, F. J. G., Durlan, C., Gómez, S., & Mendizábal, G. A. (2014). El reto de la Evaluación del Impacto Social de la Tecnología en España. En Política y Sociedad (Vol. 51, Issue 2). Complutense University of Madrid. https://doi.org/10.5209/rev_poso.2014.v51.n2.42390
- Nieborg, D. B., & Poell, T. (2018). The platformization of cultural production: Theorizing the contingent cultural commodity. In New Media & Society (Vol. 20, Issue 11, p. 4275). SAGE Publishing. https://doi.org/10.1177/1461444818769694
- Rodríguez, H. J. M. (2023). Entre el entretenimiento y la socialización: un acercamiento a la cultura digital adolescente a través de TikTok. En RICSH Revista Iberoamericana de las Ciencias Sociales y Humanísticas (Vol. 12, Issue 23, p. 71). https://doi.org/10.23913/ricsh.v12i23.307
- Sánchez, L. (1970). Patrones del comportamiento viral. En Documentación de las Ciencias de la Información (Vol. 39, p. 313). Complutense University of Madrid. https://doi.org/10.5209/dcin.54421
- Winner, L. (1993). Upon Opening the Black Box and Finding It Empty: Social Constructivism and the Philosophy of Technology. In Science Technology & Human Values (Vol. 18, Issue 3, p. 362). SAGE Publishing. https://doi.org/10.1177/016224399301800306
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